Feu les Haras Nationaux…
Jacques de Royer-Dupré avait fortement marqué l'élevage et les éleveurs de chevaux de selle en Normandie où il avait effectué l'essentiel de sa carrière. Il fut en effet avec son directeur Paul Laurens de Saint Martin, à l'origine de la création du cheval de selle normand, ayant compris que son salut face à la mécanisation lui viendrait d'une utilisation sportive.
Achat de pur sang spécialement en Irlande pour alléger la race locale et surtout encouragement des jeunes éleveurs ruraux à la pratique de l'équitation par la création des Sociétés hippiques rurales.
Jacques de Royer-Dupré mit à cheval les Alain Navet, Fernand Leredde, Alexis Pignolet, et autres Germain Levallois !
Que ce soient Henri Blanc, le dernier « grand » Inspecteur Général des Haras Nationaux, balayé par l’arrivée de la « gauche » au pouvoir en 1981, Pierre Pechdo †, directeur du haras de Pompadour pendant plus de trente ans, amoureux des pur sang arabes, Jacques Lippens, Inspecteur, ayant demandé une retraite anticipée en 1998, après avoir fait acheter les étalons des Haras Nationaux aux ventes aux enchères, et non plus au « confessionnal », Geneviève de Sainte Marie, une des premières directrices des Haras nationaux, la « classe » passionnée de chevaux, Guy Bideault, directeur du Haras de St Lô, le premier à avoir fait tester et exploiter les étalons des Haras Nationaux en concours hippique, Bruno Pourchet qui n’a pas été Inspecteur Général pour des raisons politiques.
Tous d’un excellent niveau intellectuel, d’une probité parfaite, avec une maitrise incontestée de leur profession, reconnus et appréciés, ils étaient les piliers des Haras Nationaux qui, à cette époque, c'est-à-dire jusqu’à la fin du XXème siècle, étaient l’honneur de notre filière…
Malheureusement ce patrimoine national est partie en fumée, quel dommage !
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