Historique des Haras Nationaux
Au Moyen-âge, Charlemagne possédait d'immenses haras dont il s'occupait lui-même.
Henri II établit les premières écoles d'équitation et chargea l'Italien Pignatelli de leur organisation.
Louis XIII, élève de Pluvinel était un parfait écuyer.
Les Réformes politiques de Richelieu supprimant les privilèges de l'aristocratie et aboutissant à la concentration des Seigneurs à la Cour, devaient porter un coup mortel à la production du cheval telle qu'elle était alors organisée.
Les Réformes politiques de Richelieu supprimant les privilèges de l'aristocratie et aboutissant à la concentration des Seigneurs à la Cour, devaient porter un coup mortel à la production du cheval telle qu'elle était alors organisée.
L'abandon de l'élevage fut tel qu'en 1639 la France devait en importer chaque année pour une somme supérieure à 5 millions de livres.
C'est à Colbert que l'on doit la première organisation sur le plan national à base de Haras Royaux et de Gardes Étalons (Arrêt du Conseil du Roi en date du 17 octobre 1665).
C'est à Colbert que l'on doit la première organisation sur le plan national à base de Haras Royaux et de Gardes Étalons (Arrêt du Conseil du Roi en date du 17 octobre 1665).
Le Règlement des Haras de 1717 impose l'amélioration de chaque race régionale par ses propres reproducteurs (Sélection dans l'indigénat).
A la Révolution, l'Administration générale des Haras comprenait :
A la Révolution, l'Administration générale des Haras comprenait :
· Des écoles d'équitation et des écoles vétérinaires, placées sous les attributions du grand écuyer et ressortissant immédiatement de la maison du Roi.
· Deux établissements situés l'un au PIN, l'autre à POMPADOUR, appelés Haras du Roi réunissant un certain nombre d'étalons et de juments pour le Service des manèges et des maisons des Princes.
· Des haras et dépôts d'étalons appartenant aux pays et généralités et correspondant à l'élevage local.
· Des étalons achetés par l'État et concédés à des Gardes Étalons offrant garanties et honorabilité.
· Des primes, des concessions et des privilèges accordés aux particuliers qui présentaient les plus beaux étalons consacrés à la reproduction et appelés Étalons approuvés.
Le décret du 29 janvier 1790 supprime les Haras et toute la réglementation en vigueur pour l'élevage du cheval au nom de la liberté individuelle.
Napoléon établit des courses de chevaux dans les départements (Décret du 31 août 1805) et définit la structure de l'Administration des Haras confiée au Ministère de l'Intérieur (Décret du 4 juillet 1806) :
Napoléon établit des courses de chevaux dans les départements (Décret du 31 août 1805) et définit la structure de l'Administration des Haras confiée au Ministère de l'Intérieur (Décret du 4 juillet 1806) :
· 6 arrondissements d'inspection
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· 6 Haras de 100 poulinières
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· 30 Dépôts d'Étalons avec 400 étalons
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· 2 Écoles d'expériences.
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En 1824 et 1825 quelques votes des Chambres furent funestes aux haras en décidant plusieurs réductions dans leur budget et en arrêtant ainsi l'élan qui avait été donné à ces établissements.
Après diverses modifications, il existait en 1825 :
· 2 haras (LE PIN - ROSIERES)
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· 3 Dépôts d'Étalons et poulains (LANGONNET, TARBES, POMPADOUR)
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· 24 Dépôts d'Étalons répartis en 8 arrondissements.
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L'École des Officiers des Haras créée en 1823 fut supprimée et rétablie à plusieurs reprises.
Cependant, un peu plus tard, une ordonnance établit une commission spéciale chargée d'étudier les intérêts généraux de l'élevage. Cette commission, présidée par M. le duc des Cars, présenta, le 1er juin 1829, un rapport sur l'état de l'espèce chevaline en France et demanda avec instance une loi par laquelle on aurait pu arrêter les abus qui tendaient à faire dégénérer les races ou qui s'opposaient à leur amélioration.
Cependant, un peu plus tard, une ordonnance établit une commission spéciale chargée d'étudier les intérêts généraux de l'élevage. Cette commission, présidée par M. le duc des Cars, présenta, le 1er juin 1829, un rapport sur l'état de l'espèce chevaline en France et demanda avec instance une loi par laquelle on aurait pu arrêter les abus qui tendaient à faire dégénérer les races ou qui s'opposaient à leur amélioration.
On lit dans ce rapport les lignes suivantes :
" Ces abus consistent principalement :
" Ces abus consistent principalement :
· dans l'emploi pour la reproduction d'étalons trop jeunes, défectueux ou tarés, atteints de vices ou de maladies héréditaires ;
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· dans l'incurie des administrateurs qui négligent ou même oublient de faire castrer de bonne heure ceux des poulains qu'on ne prévoit pas être un jour de bons étalons".
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Ces judicieuses réflexions du rapport frappèrent le ministre, qui proposa un projet de loi par lequel nul cheval entier ne pouvait être admis à la reproduction sans une autorisation spéciale délivrée par l'autorité locale, sur l'avis d'un jury.
Mais le conseil d'État, à l'examen duquel ce projet de loi avait été soumis, le rejeta comme attentatoire au droit de propriété.
Mais le conseil d'État, à l'examen duquel ce projet de loi avait été soumis, le rejeta comme attentatoire au droit de propriété.
Le haras du Pin possédait, à cette époque, une quarantaine de juments, dont les produits marquèrent d'une façon remarquable comme producteurs dans toutes les contrées d'élevage de France.
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Cette jumenterie fut dispersée en exécution du décret du 17 juin 1852.
Le haras du Pin desservait alors quatre départements : l'Orne, le Calvados, l'Eure et l'Eure-et-Loir. Une centaine d'étalons environ étaient répartis dans 24 ou 25 stations. Ces chiffres de stations et d'animaux restèrent à peu près les mêmes jusqu'en 1874 (loi organique des haras du 29 mai).
Le haras du Pin desservait alors quatre départements : l'Orne, le Calvados, l'Eure et l'Eure-et-Loir. Une centaine d'étalons environ étaient répartis dans 24 ou 25 stations. Ces chiffres de stations et d'animaux restèrent à peu près les mêmes jusqu'en 1874 (loi organique des haras du 29 mai).
L'établissement desservait :
· En 1875, 26 stations, avec 96 étalons
· En 1876, 28 stations, avec 105 étalons
· En 1877, 29 stations, avec 115 étalons
· En 1878, 30 stations, avec 122 étalons
· En 1879, 32 stations, avec 132 étalons
· En 1879, le département de la Seine-Inférieure fut détaché du service du dépôt de Compiègne et rattaché à celui du Pin.
· En 1880, le Pin avait 48 stations et 191 étalons
· En 1881, 50 stations et 202 étalons.
· En 1882, 212 étalons ont fait la monte dans 51 stations, ainsi réparties : 15 dans l'Orne ; 12 dans le Calvados ; 6 dans l'Eure ; 16 dans la Seine-Inférieure ; 2 dans la Seine-et-Oise.
Le personnel de l'établissement se compose de 6 fonctionnaires et de 95 gagistes, subdivisés de la manière suivante:
Fonctionnaires : 1 directeur ; 1 sous-directeur, 1 agent comptable ; 1 vétérinaire ; 1 surveillant ; 1 surveillant stagiaire ; 1 régisseur du domaine.
Gagistes : 1 adjudant ; 11 brigadiers ; 5 palefreniers-maréchaux ; 61 palefreniers de 1er et 2e classe ; 2 élèves palefreniers ; 15 élèves palefreniers, spécialement attachés au service de l’École des haras.
Fonctionnaires : 1 directeur ; 1 sous-directeur, 1 agent comptable ; 1 vétérinaire ; 1 surveillant ; 1 surveillant stagiaire ; 1 régisseur du domaine.
Gagistes : 1 adjudant ; 11 brigadiers ; 5 palefreniers-maréchaux ; 61 palefreniers de 1er et 2e classe ; 2 élèves palefreniers ; 15 élèves palefreniers, spécialement attachés au service de l’École des haras.
L'article 3 de la loi porte que nul ne pourra être nommé officier des haras s'il n'a reçu un diplôme attestant qu'il a satisfait aux examens de sortie de l'école.
Aux termes de l'arrêté de réorganisation du 9 février 1881, le nombre des élèves admis chaque année à l’école est de neuf au plus ; ils ne sont admis que par voie de concours. L'autorisation de concourir n'est accordée qu'à des jeunes gens ayant dix-huit ans accomplis et moins de vingt-quatre ans au 1er octobre de l'année du concours et munis du diplôme de bachelier ès sciences ou de bachelier ès lettres.
La durée des études étant de deux années, l'école peut avoir dix-huit élèves, divisés en deux promotions.
Les élèves qui obtiennent le diplôme aux examens de sortie sont placés comme surveillants stagiaires sans traitement dans les dépôts d'étalons, et nommés ensuite surveillants au fur et à mesure des vacances et d'après l'ordre de leur numéro de classement.
Aux termes de l'arrêté de réorganisation du 9 février 1881, le nombre des élèves admis chaque année à l’école est de neuf au plus ; ils ne sont admis que par voie de concours. L'autorisation de concourir n'est accordée qu'à des jeunes gens ayant dix-huit ans accomplis et moins de vingt-quatre ans au 1er octobre de l'année du concours et munis du diplôme de bachelier ès sciences ou de bachelier ès lettres.
La durée des études étant de deux années, l'école peut avoir dix-huit élèves, divisés en deux promotions.
Les élèves qui obtiennent le diplôme aux examens de sortie sont placés comme surveillants stagiaires sans traitement dans les dépôts d'étalons, et nommés ensuite surveillants au fur et à mesure des vacances et d'après l'ordre de leur numéro de classement.
L'enseignement professé à l'école est divisé en neuf chaires :
1. Cours de science hippique ;
2. Cours de comptabilité administrative, d'administration et de tenue des établissements ;
3. Cours d'équitation, d'attelage et de dressage, théoriques et pratiques ;
4. Cours de pathologie, de maréchalerie et d'extérieur ;
5. Cours de zootechnie, d'anatomie, de physiologie et d'hygiène ;
6. Cours d'agriculture, de physiologie végétale et de botanique fourragère ;
7. Cours d'anglais ;
8. Cours d'allemand ;
9. Cours de dessin.
L'effectif du dépôt du Pin se compose (en 1882) de :
16 étalons de pur sang anglais ;
16 étalons du Norfolk ;
24 étalons de trait, de race percheronne ou boulonnaise ;
et 156 étalons de demi-sang, de selle, carrossiers légers et forts carrossiers.
16 étalons du Norfolk ;
24 étalons de trait, de race percheronne ou boulonnaise ;
et 156 étalons de demi-sang, de selle, carrossiers légers et forts carrossiers.
En tout, 212 étalons, non compris 30 chevaux d'école, 3 chevaux de service de route, 7 chevaux de service du domaine et divers étalons en subsistance.
L'École des haras, fondée par ordonnance du 24 octobre 1840 et supprimée par décret du 20 octobre 1852, a été rétablie au Pin par la loi organique du 29 mai 1874 ; elle est placée sous le commandement du directeur de l'établissement.
L'effectif du dépôt de Pompadour en 1882 se compose de 82 étalons, subdivisés de la manière suivante :
· 13 Pur sang anglais
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· 22 Pur sang arabe
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· 6 Pur sang anglo-arabe
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· 41 Demi-sang
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Cet effectif a été réparti, pour la monte de l'année 1882, dans les trois départements (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne) qui forment la circonscription du haras de Pompadour, entre 21 stations, à savoir :
Corrèze
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4 stations
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18 étalons
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Creuse
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11 stations
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41 étalons
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Haute-Vienne
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6 stations
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23 étalons
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Total
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21
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82
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