Vous nous avez bien eus en Mai quatre vingt un
Avec vos sortilèges, vos rires et vos promesses.
Vous vendiez du bonheur comme on vend du parfum
Et oui, deux ans plus tard…vous nous bottiez les fesses.
Le bon peuple de gauche caressait l’or des songes,
Il le sait maintenant, ce n’était que mensonges !
Le chômage s’installe, le franc est chancelant,
Le Dollar au Zénith, le Super à cinq francs.
Le pays incrédule gît au sol, pantelant.
Ah ! Ne claironnez plus vos avances sociales,
Nous sommes tous meurtris par vos ponctions fiscales.
Votre grand argentier nous prend bien pour des cons
En réclamant toujours et encore du pognon !
Tout le monde est saisi par un affreux vertige,
En cauchemar atroce devant nos caisses vides ;
Expliquez-nous comment, vous avez en deux ans,
Endetté ce pays pour plus de cinquante ans !
Vous rabâchez sans cesse cet éternel refrain :
C’est la faute à la droite, et aussi aux Ricains !
Et tant que vous y êtes, pourquoi pas aux putains ?
Il faut savoir, messieurs, quelquefois dans la vie
Reconnaître ses torts, ses erreurs, ses oublis,
Et non se réfugier dans un défi hargneux.
Les vrais hommes publics sont francs et courageux.
Nous allons sans détour et sans ambiguïté
Vous servir tout de go, vos quatre vérités :
Vous êtes des charlots, des guignols, des manants,
Et votre chef débile, le triste « mythe errant » !
Homme au visage pâle et au regard fuyant,
Ce bouffon d’opérette qui trône à l’Elysée
Est de toute l’Europe, devenu la risée !
Arrêtez vos salades et vos propres mensonges,
La coupe amère est pleine, elle va déborder.
Halte là ! Ça suffit ! Foutez le camp, partez !
Nous n’aimons pas, Messieurs, passer pour des cocus,
Et nous vous chasserons à coups de pied au cul !
Pierre Jean Vaillard